Humeur du jour

En pleine tourmente médiatique, culturelle, artistique (et sportive), il est utile de se poser les bonnes questions sur la place du bboying aux JO 2024 de Paris. Je ne veux pas alimenter une problématique déjà fortement commentée à tort et à travers, mais simplement tenté d’ouvrir le débat sur les vraies questions que nul ne se posent :

  • Bboy et bgirl ont-ils été contactés pour connaitre leur avis sur la question? Je ne pense pas, alors qu’il est si facile aujourd’hui de communiquer via internet et les réseaux sociaux de manière plus spécifique. L’excuse de qui est qui ou qui est où n’est donc pas valable ;

 

  • L’info sur un battle qui a lieu à n’importe quel endroit de cette planète est relayée à la vitesse de la lumière. Mais l’information sur cet événement d’importance est restée assez confidentielle. Cantonnée à quelques élus ou organisateurs, qui passaient des accords avec le comité olympique international. Alors que la masse des bboys autour du monde n’a appris cette nouvelle que lorsque la participation de la Breakdance aux JO de la jeunesse a été actée. La reconnaissance sûre de la discipline aux JO internationaux crée beaucoup de remous dans notre microcosme. Entre les « pour » et les « contre », ceux qui cherchent à se placer et croquer une partie de la pomme ainsi que les indécis, c’est la dernière conversation en vogue sur FB, IG et whatsapp ;

 

  • Pourquoi appeler cette discipline Breakdance alors que les fondateurs l’ont toujours appelé Bboying : beaucoup de débat mais très peu de choses constructives. Pour définir un concept (ou se l’approprier) il est nécessaire de maîtriser le nom. Jusqu’à ce jour, j’ai vu peu de discussions tourner autour de ce point essentiel, que ce soit chez les « pour » ou « contre ». Y a-t-il une raison spécifique de l’appeler Breakdance pour le différencier de l’aspect chorégraphique et artistique du Bboying. Beaucoup de questions de fond à poser au comité olympique, même si les jeux (olympiques) sont déjà faits ;

 

  • L’avènement et la progression de cette discipline sera géré en France par le ministère des sports. Est-ce à dire que dans le futur les battles seront gérés comme les compétitions sportives. Beaucoup d’entre nous s’arrêtent à l’immédiateté du problème, mais pas à ses répercussions, qui pour la culture hip hop en général sera fondamentale ;

 

  • Dernière question et non des moindres. Une partie des dividendes générés par cet événement sera-t-il reversé à un fond spécifique qui permettra au Bboying en France de se développer harmonieusement.

J’attends vos retours sur ces différentes questions par le biais du site ou le IG de la cie. Je m’attacherai à répondre au mieux à tous.